Sports in Postcolonial Worlds . Nicolas Bancel, Thomas Riot, Stanislas Frenkiel (Eds). 2016.
Ce livre explore plusieurs aspects culturels et historiques de la genèse et du développement des sports et des activités physiques en situations coloniale et postcoloniale. Du point de vue des organisations de jeunesse et des sports d’origine occidentale ici étudiés, la rupture politique des indépendances doit être reconsidérée au prisme des formes et des trajectoires culturelles des pratiques, redéfinissant plusieurs frontières chronologiques et épistémologiques. Si l’on observe la diversité des activités, leurs héritages coloniaux et les parcours migratoires qui en découlent à travers une perpective internationale, il apparaît nécessaire de comprendre les multiples voies de formation et de construction des mondes des sports postcoloniaux. Multiculturalisme (Afrique du Sud, France, Algérie), parcours transnationaux (îles du Pacifique), reconstruction des identités nationales par le médium des institutions sportives (Irlande, Afrique de l’Ouest), racialisation de la société (Rwanda, Afrique du Sud), contrôle de genre (d’un antagoniste Ouest-Est vers une rupture Nord-Sud), « sportization » des anciens jeux (Amériques), etc. En suivant les différentes études qui composent cet ouvrage, on constate toute l’ambivalence de ces (trans)formations pratiques, qui marquent et révèlent – au coeur des sociétés postcoloniales – un double mécanisme d’incorporation et de rejet des hégémonies occidentales.