Des expériences aux enjeux d’adaptation, de transformation et de soutenabilité
InREnT – ULCO – Boulogne-sur-Mer – 10 au 12 Décembre 2024 (10 to 12 December 2024)
Poser la question de l’itinérance touristique, c’est (re)penser la mobilité et le déplacement comme étant au coeur même de l’histoire touristique d’hier et d’aujourd’hui, du grand tour d’antan aux éco-tours d’aujourd’hui, de l’excursionnisme au pèlerinage, de la randonnée (pédestre, équestre, cycliste, etc.) au nomadisme digital, des « chemins de douaniers » aux « eurovelos » et autres cycloroutes en passant par les mythiques route 66 et Pacific Coast Highway aux Etats-Unis, des mobilités actives ou douces au tourisme de courses sportives (marathons, trails, canoés, etc.), des croisières aux différentes « routes touristiques » (vins, bières, littérature, gastronomie, industrie, etc.), des tracances aux itinérances culturelles, du tourisme spatial à l’événementiel touristique itinérant, des balades urbaines ou rurales impromptues aux circuits proposés (imposés ?) par les opérateurs publics ou privés de terrain, de la marche initiatique à la découverte de grands espaces en van ou en camping-car, des expériences itinérantes pour tous publics à celles proposées à des publics spécifiques (i.e. seniors, handicapés, familles, etc.) ou communautaires (i.e. LGBTQIA+, amateurs de musique classique, passionnés de géopolitique, etc.), de l’itinérance comme itinéraire à l’itinérance comme errance ou flânerie, nous sommes ici et là toujours plus dans un entrelacs qui traduit la façon dont les territoires touristiques s’élargissent, se composent, se décomposent et se recomposent, devenant plus que jamais des lieux et des espaces d’innovations… Partout, le déplacement touristique surgit et souvent même il se renforce, partout, il oblige à repenser son action, son développement, voire son maintien, à l’aune de multiples préoccupations qui se font jour et de la nécessité spéculative au regard d’un engagement de plus en plus présent dans ce qui, à bien des égards, peut s’apparenter à une « quatrième révolution touristique » (Knafou, 2021).
Différents enjeux pourront être abordés tels que ceux liés aux déplacements virtuels ou médiés par les outils technologiques, aux questions de durabilité/transition sociale, économique et environnementale des services touristiques et des milieux au sein desquels ils se développent, à la conciliation de l’ancrage territorial et de l’itinérance des touristes, à la possibilité et aux conditions de la rencontre entre le touriste et les populations locales au regard de la brièveté de la présence in situ, aux enjeux de création, créativité et/ou organisation pour (ré)inventer une nouvelle offre de services ou transformer l’offre existante et l’adapter aux défis sociétaux d’aujourd’hui et de demain, à la question du maillage entre acteurs d’un territoire d’itinérance pour construire des projets de territoire cohérents et soutenables, à la question des innovations touristiques en tant qu’elles peuvent être des freins ou des facilitateurs des offres touristiques qui se déploient à l’échelle des territoires, aux enjeux de « dromologie » (Virilio, 1977), aux cadres juridiques rénovés au sein desquels ces activités se déploient ou encore aux conflits d’usages qui peuvent se faire jour entre catégories d’utilisateurs/usagers des itinéraires concernés, à l’interrogation des conséquences juridiques, spatiales, gestionnaires, sociales, économiques, culturelles, territoriales, politiques de ces mutations à l’oeuvre… Au-delà de ces quelques points ici mentionnés, les domaines d’investigation de la recherche en tourisme, compris dans une logique pluridisciplinaire, ne manquent pas dès lors que l’itinérance touristique est en jeu…
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Attendus des propositions :
S’inscrivant dans le cadre général du colloque préalablement défini, les communications peuvent porter sur différentes échelles, du local à l’international, et sur différents cas d’études, allant de la monographie à la comparaison, tout autant qu’elles peuvent proposer une réflexion plus distanciée, plus épistémologique ou plus théorique.
Le colloque proposera, si nécessaire, plusieurs sessions en visioconférence.
Soumission des résumés :
Le résumé d’environ 800 mots (hors bibliographie), peut être rédigé en anglais ou en français ; merci d’indiquer le titre (en caractères gras), le nom de l’auteur, et des coauteurs si besoin, en majuscules et leurs affiliations institutionnelles (avec une adresse courriel) ; le texte du résumé doit contenir une introduction présentant l’objet de la communication, le cadre théorique dans lequel elle s’insère, la méthodologie, la discussion des résultats, quelques références bibliographiques (10 maximum) ainsi que 5 mots-clefs.
Les propositions sont à adresser, sous format Word ET PDF, à l’adresse suivante :
colloque.tourisme@univ-littoral.fr
Dates Clefs :
20 juin 2024 : Date limite pour la soumission d’un résumé (voir ci-dessus)
13 juillet 2024 : Date limite pour l’avis d’acceptation/refus du comité scientifique
9 novembre 2024 : Date limite d’inscription
Publication :
A la suite du colloque, sur soumission par les auteurs avant le 31 janvier 2025, une sélection de chapitres sera faite pour parution d’un ouvrage collectif chez un éditeur scientifique (discussions en cours).
Plus d’informations :
