Journée d’étude – « Le sport au prisme des politiques publiques de prévention de la radicalisation »

Cette journée est co-organisée par l’Institut des hautes études du ministère de l’Intérieur (IHEMI) et le laboratoire Sociologie, Histoire, éducation, représentations, pratiques et activités sportives (SHERPAS) (équipe 2 de l’URePSSS) de l’Université d’Artois, avec le soutien du ministère des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques.

La radicalisation comme objet de prévention et de lutte par les autorités publiques, si elle a émergé en France après d’autres pays, a concerné depuis 2014 un nombre croissant de secteurs de la société.

C’est en 2016 que le sport apparaît comme un champ d’action de l’État en la matière, avec la mesure 45 du plan d’action contre la radicalisation et le terrorisme (PART). Cette action est renforcée dans le plan national de prévention de la radicalisation (2018), suivie d’une circulaire interministérielle, visant à développer une « culture de la vigilance » contre les signes de radicalisation chez les acteurs du sport. Ceux-ci, au premier rang desquels les services départementaux des sports et les fédérations agréées, ont été amenés à intégrer cette mission et à s’acculturer à des thématiques, outils et procédures inhabituels, alors qu’un flou continue d’entourer la notion de « radicalisation ».

Par ailleurs, cela a pu conduire les acteurs du sport à s’intéresser à des phénomènes distincts mais intuitivement liés que sont la visibilité religieuse (musulmane) et l’homogénéité sociale ou ethnoreligieuse (« communautarisme »). 

Cela a également pu les mener à cadrer leur action plus globalement en termes « d’éthique et d’intégrité » et de citoyenneté dans et par le sport. Cette politique de prévention de la radicalisation s’inscrit en effet dans un contexte de restructuration profonde du ministère des sports et de ses effectifs et de priorités multiples : service national universel, violences sexistes et sexuelles, grands évènements sportifs.

Cette journée d’étude, associant chercheurs et acteurs de terrain, se donne pour but de réfléchir à la politique publique de prévention de la « radicalisation religieuse » dans le sport, et plus largement le traitement de la visibilité religieuse, mais aussi le contexte dans lequel cette politique s’inscrit.

Inscription en ligne gratuite obligatoire ici .

Comité scientifique :
– Pierre-Alain Clément, chargé de recherche, IHEMI
– William Gasparini, professeur des universités, université de Strasbourg
– Nacer Lalam, chargé de recherche, IHEMI
– Williams Nuytens, professeur des universités, université d’Artois
– Elyamine Settoul, maître de conférences, CNAM.

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